Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

Le portique de l’église Notre-Dame (Niort, 2005)

 

Le portique de Notre Dame retrouve sa blancheur.



Une tranche de la restauration de l’église Notre Dame vient de s’achever après un an de travaux. Le portique sud a été refait, et le bénitier en marbre a été déplacé dans l’entrée principale.

Depuis 1947, les fidèles n’entraient plus dans Notre-Dame par le portique de la rue de la Cure, à cause de son état lamentable. L’entrée de l’église était déplacée vers le parvis avec deux portes datant du XIXe siècle, rompant l’harmonie avec le style gothique de l’édifice. Il était donc temps de s’occuper de Notre Dame qui est une des seules réalisations gothiques du Poitou-charentes. Elle est une référence dans la région, et c’est pourquoi François Jeanneaux, l’architecte en chef des monuments historiques régionaux, a lancé d’importants travaux de restauration sur cette église du XVe siècle, dont ceux du portique et du bénitier pour un coût total de 230.000€, reparti entre la mairie, l’état et le département.

La porte ogivale du clocher, composé d’un dais richement ciselé, a été démontée, pierre par pierre, avec une sélection soigneuse. Les parois latérales, garnies de nervures unies et de moulures en torsades ont retrouvé leur aspect originel. Les appuis de fenêtres ont été changés, les réseaux électriques, les voûtes ont été reprises, et de même toute la façade donnant sur la rue de la Cure. «On a procédé au changement des meneaux et de nombreuses pierres endommagées par les contraintes du temps et de la pollution.», ajoute Jacques Domain, président des Amis du vieux Niort. Cédric Petit, tailleur de pierre et responsable du chantier, passe le dernier coup de balai.

«A trente ans, c’est mon plus gros chantier, et aussi mon plus beau. Je ne taillerai peut-être qu’une seule fois un portique gothique dans ma vie, et c’est fait.»

Cédric semble même un peu nostalgique de quitter Notre Dame qu’il a «habité» pendant une année. Quand il voit l’ancienne entrée principale qui donne sur la rue du Tourniquet, il semble avoir envie de relever ce nouveau défi.

Le portique de style gothique flamboyant est compris dans les travaux, après la démolition de l’ancienne sacristie, qui fait face au collège Saint Exupéry, dont la toiture s’est effondrée à cause d’une tempête. Ces efforts de restauration avaient commencé en 2002 par une première tranche à l’intérieur du clocher, par la remise en état de la tribune Renaissance, construite au XVIe siècle par le maître maçon Mathurin Berthomé.

Elle avait subi en 1910 l’effondrement des deux voûtes des travées occidentales, à cause d’un échafaudage défectueux. En attendant que Notre Dame retrouve son éclat d’origine, les fidèles sont heureux d’aller aux célébrations de pâques en passant… Par la grande porte.



Geoffroy de Saint Gilles

 



Article relevé dans la Nouvelle République du 28 mars 2005.



19/08/2012
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