Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

Le sépulcre, un vrai faubourg (Parthenay,2006).

 

Premier volet de notre saga sur les faubourgs de Parthenay, avec une fenêtre ouverte sur celui du Sépulcre.

Cette excroissance urbaine de Parthenay aurait très bien pu s’appeler «Faubourg Saint Martin», du nom de l’ancienne église bâtie en ces lieux et plus connue sous le vocable de Sépulcre. Cet édifice avait pour originalité d’être en forme de rotonde, s’inspirant en cela du sépulcre de Jérusalem.

Isolé du reste de la ville, le faubourg du sépulcre va peu à peu fusionner avec le reste de la cité, au moment du comblement des douves de l’enceinte urbaine, dans le courant du XVIIIe siècle. Comblement qui permettra aussi d’aménager le champ de foire. Sacrifiée sur l’autel des guerres de religion, l’église du Sépulcre est reconstruite partiellement, avant d’être démolie méthodiquement en 1804. A sa place, on construit deux ans plus tard un petit collège.

Ce dernier est transformé en 1830 pour abriter les militaires parthenaisiens. Militaires qui devront encore attendre jusqu’en 1875 pour être logés beaucoup plus confortablement au sein de la caserne Allard.

Ses vastes bâtiments et ses dépendances vont pendant un siècle rythmer le quotidien des habitants du quartier et représenter un véritable enjeu économique. Le site de la caserne Allard est finalement totalement rasé en février 1978, laissant désormais la place à un vaste centre commercial. Avec l’inauguration un peu plus haute du collège communal (anciens bâtiments du lycée Pérochon) en 1886, c’est une véritable armée de petites têtes blondes qui côtoie les militaires.

Rue du sépulcre, le pensionnat Jeanne d’Arc accueillera quant à lui de nombreux élèves jusque dans les années 1920. Son bâtiment sera occupé ensuite par la maison Gravat, une succursale de la ganterie niortaise Boinot, entre 1926 et 1940.

En 1970, il laisse la place à la librairie Giroire et désormais au magasin Microgat. Le faubourg sera encore marqué par le percement du boulevard Mitterrand et la construction de l’Orée de Gâtine au début des années soixante dix, ou encore le départ du marché aux bestiaux en mai 1973.

Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…

Laurent Fleuret.



Article relevé dans la Nouvelle République du 6.Avril 2006



19/08/2012
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