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Poème de Mme Jacqueline Riffaud: Résistance (Vienne)

 

Résistance

 

C’était inné en nous ce désire de combattre,

De prendre la revanche, ce désir de se battre

Contre les ennemis, de bouter hors de France

L’allemand victorieux. Ce fut la résistance.

 

Des jeunes, de tous côtés, se levèrent bientôt

Ceux qui ne voulaient pas partir au S.T.O.,

Des jeunes, traqués, cherchant même leur pitance

Entrèrent alors un jour, où ? Dans la Résistance.

 

Que dire de cette foi, animant tout à coup

Tant d’hommes, tant de femmes, tant de gens de chez nous

Venus de tous les mondes ? Plus aucune différence

Mais un seul idéal, un seul but : résistance.

 

Parce que nous nous cachions au plus profond des bois

Certains nous appelaient : bandits ou hors-la-loi.

Collabos, miliciens recherchaient à outrance

Les maquisards, les partisans, ceux de la résistance.

 

Ceux qui nous hébergeaient ou qui cachaient les armes,

Qui gardaient les messages ou qui donnaient l’alarme,

Ceux auxquels nous devons grande reconnaissance,

Sans eux la résistance n’eut été résistance.

 

Ils menèrent près de nous le combat clandestin

Bravant d’autres dangers mais défiant le destin.

D’une entente tacite fut scellée notre alliance

Et nous avons formé, ensemble, la résistance.


Connu la crainte, l’angoisse, souvent la délation,

La peur de la torture, de la déportation,

Des moments exaltants, des moments de souffrances,

Parfois même des années ! Ce fut la résistance.

 

Faites d’imperfections, d’erreurs, oui, sans nul doute

Mais sans elle, aujourd’hui, nous serions somme toute

Courbé et non debout. Vivre doit avoir un sens,

Nous l’avons retrouvé grâce à la résistance.

 

En étant volontaires pour fuir l’humiliation.

Soldats sans uniforme mais tous prêts à l’action

Avec quelques « Gavroches » merveilleux d’assurance,

D’audace, d’espièglerie, même… dans la résistance 


Soldats sans uniforme, de tous âges et sans nom

Dont certains cependant durent prendre du galon

Puisqu’au temps du maquis les officiers, en France,

Sauf quelques exceptions…boudèrent la résistance !

 

Qu’importe, nous étions là. Et les parachutages

Ont été faits sans eux. Les luttes, les sabotages

Ont été faits sans eux. Ont-ils même pris conscience

Tous ces retardataires que notre résistance

 

Elle fut faite de massacres, elle a eu ses martyrs

Prix de la liberté ! Pour eux, en souvenir,

Ne jamais oublier qu’ils sont morts pour la France.

Sans cesse rappeler que cette résistance………….


Elle fut faite d’amour, de générosité.

Je crois que tout est là pour immortaliser

A la fois l’épopée, l’élan, l’espérance

Contenus en ce mot, ce seul mot : R.E.S.I.S.T.A.N.C.E !

 

Poème de JacquelineRiffaud-Robichon

(Agent de liaison du capitaine Vauquois, son père, Ex-officier de réserve de la guerre 14/18)

 

 

Avec la sympathique autorisation de Mme Jacqueline Riffaud



27/09/2012
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