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Louis Marie Grignon de Montfort, fondateur de l’ordre des Montfortains né à Saint Pompain devrait être proclamé docteur de l’église d’ici quelques mois.
L’évêque de Luçon, Mgr François Garnier, a ouvert mercredi à Rome un congrès consacré à Louise-Marie Grignion de Montfort, le saint français qui a inspiré la devise du pape « Totus tuus » (tout à toi) et qui sera proclamé Docteur de l’église d’ici à quelques mois, selon des sources vaticanes informées.
Les participants au congrès seront reçus vendredi par Jean Paul II qui évoquera sa dévotion à ce saint (né en 1673 à Montfort-sur Meu, Bretagne et mort en 1716 à Saint Laurent-sur Sèvre, Poitou, aujourd’hui à la limite de la Vendée et des Deux-Sèvres)
Après un premier pas datant d’il y a vingt ans, la procédure de demande de proclamation de Saint Louis Marie Grignon de Montfort a été relancée le 9 février dernier avec la présentation au Vatican d’une demande officielle de Mgr Garnier par le postulateur de l’ordre de Montfortiens, le père Battista Cortinovis.
Le dossier a été d’abord soumis à l’attention de quatre théologiens de la congrégation pour la doctrine de la foi et il sera transmis ensuite à la congrégation pour les causes des saints, a indiqué à l’AFP le père Cortinovis. Le religieux estime que le pape proclamera « docteur de l’église » le saint soit lors de l’anniversaire de sa naissance, le 28 avril, soit lors’ une fête mariale, telle que l’annonciation, le 25 mars prochain.
L’église compte une vingtaine de « docteurs », dont des saints des temps apostoliques et du moyen âge, tels que saint Thomas et Saint Augustin, ainsi que trois « docteurs » femmes, sainte Thérèse d’Avila et Sainte Catherine de Sienne, proclamées par le pape Paul VI, et Sainte Thérèse de Lisieux, proclamée par Jean Paul II

Saint Ignace de Loyola et Saint Giovanni Bosco figurent parmi une vingtaine de candidats à ce titre, proposés par différents ordres religieux.
Lors d’un voyage en France en 1996, le pape s’était rendu en pèlerinage au tombeau de Saint Grignon de Montfort, à Saint Laurent-sur-Sèvres en soulignant qu’il devait « beaucoup à ce saint et à son traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge ».
L’histoire de Louis Marie Grignon de Montfort est étroitement liée à une commune deux-sévrienne, Saint Pompain, qui possède dans son église deux belles statues du saint. C’est là qu’en 1716, le prédicateur s’était installé pour ramener dans le droit chemin des ouailles quelque peu indisciplinées, et c’est là que s’installent quelques années après la mort de Louis Marie ses premiers disciples, formant l’embryon de la congrégation des pères montfortains (ils sont près de 1.400 aujourd’hui), dont le siège mondial se trouve aujourd’hui à Saint Laurent.

Article  relevé dans la Nouvelle République du 12 octobre 2000.