Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

Une maison hantée à Frontenay-Rohan-Rohan (1943)

 

Fête du cinéma : retour sur l’Amityville des Deux Sèvres.

  Vous pensez que les maisons hantées n’existent que dans les films à sensations ? Il y eut pourtant un cas, en 1943 à Frontenay Rohan Rohan.

A l’occasion de la 21e fête du cinéma à partir de dimanche, beaucoup vont se laisser tenter par les frissons que propose Andrew Douglas dans sa nouvelle version d’  « Amityville ». Vingt six ans après son premier opus signé Stuart Rosenberg, le jeune réalisateur a choisi de revisiter cette histoire. Vous vous souvenez ? La nuit du 13 novembre 1974, six membres d’une même famille étaient massacrés à coups de fusils au 112 Océan Avenue à Amityville. Lorsqu’un an plus tard, la famille Lutz eut la mauvaise idée d’y poser ses valises, elle ne put tenir que 28 jours avant de quitter précipitamment les lieux.

La version 2005, sortie mercredi dernier, donne l’occasion de revenir sur un des rares cas ayant fait l’objet d’une  enquête de gendarmerie en Deux-Sèvres.

C’était le 21 novembre 1943. Mme Aucher est en train de s’endormir dans sa petite maison de Frontenay Rohan rohan  en compagnie de sa petite fille Geneviève, 16ans. Vers 20h30 l’adolescente est jetée à terre par l’homme invisible, couvertures et draps se dressent raides devant elle. Dans la cuisine, c’est le drame : une sorte de vague de « Suicide de vaisselle » se noue. Plats et assiettes vont se fracasser seuls sur le sol de la cuisine. Le lendemain matin à 8h c’est reparti !

Le gendarme Billon, arrivé le premier sur les lieux, voit sous ses yeux une boîte métallique de café sauter de la table à ses pieds (sans doute du robusta).

Les deux femmes, affolées, lui racontent qu’à chaque fois qu’elles voulaient s’asseoir, les chaises se renversaient. C’est qu’on sait rire parmi le mobilier maraîchin.

La maison devient vite un lieu de curiosité. Le curé se rend comme tout le monde sur les lieux mais ne trouve rien à exorciser… Difficile en effet, pour un homme d’Eglise digne de ce nom, d’asperger d’eau bénite une boîte à café.

Et puis les langues commencent à se délier. Certains murmurent que la petite Geneviève se procure des livres de sciences occultes auprès d’un « certain boiteux »

Dans la nuit du 23 au 24 novembre, alors qu’elle ne dort pas chez sa grand-mère, la maison est d’un calme de crypte. Mais dés son retour le 24 à 13h, des boîtes métalliques de café et d’épices se mettent à « bouger leur corps »

Le capitaine Tizanné témoigne que vers 17h45, alors qu’il s’était enfermé à clé avec Geneviève dans la maison, ils ont soudain reçu une pluie de porcelaine sur la tête : l’abat jour avait décidé, à son tour, d’en finir.

Le gendarme fait aussi état de mystifications ; il a vu en effet la jeune fille entreprendre de casser une bouteille sur la tête de sa grand-mère alors que tout le monde regardait ailleurs.

Finalement, on éloigna Geneviève de la maison et les phénomènes cessèrent ! Mieux ! Elle avoua être le méchant fantôme.

Mais le capitaine Tizanné, qui étudiait des cas similaires depuis 15 ans et était venu à Frontenay à titre privé, émis des doutes sur les aveux obtenus selon lui par intimidation.

Et surtout, ceux « qui avaient vu » n’en démordirent jamais…

 

 Article relevé dans la Nouvelle République du 26 juin 2005



31/08/2012
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