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Ils donnaient un concert (Mauzé-thouarsais,1898)

 

 Une vieille société de jeunes, c’est l’union musicale de Mauzé-Thouarsais qui offrira un concert dimanche pour  fêter ses 90ans.



La fin du siècle dernier à certainement marqué les mauzéens qui l’on vécu car ils ont vu se transformer leur commune. Le cimetière quitte le centre du bourg qui sera transformé en place publique. On rase la vieille église pour édifier à sa place la nouvelle que la municipalité a fait récemment rajeunir. On fait appel à un jeune sacristain pour cette future nouvelle église. Et c’est avec son arrivée que commence l’histoire. Venue de Saint Varent, Auguste Nivet a 24 ans.

C’est un musicien. Il tiendra l’harmonium pendant plus de 50ans et pour son plaisir il joue aussi du cornet à piston. Un groupe de copains « rameutés » par quelques voisins envoie une délégation pour lui demander de leur consacrer un peu de temps à leur apprendre la musique.
Au 15 octobre 1896 on en compte 14 sur le cahier de présence : B. Violleau, A. Coutel, A. Miet, E. Miet, A. Courjault, M. Piet, C. Landreau, E. Moineau, H. Jousset, A. Billault, C. Phelippeau, H. Gourdon, C. Bodin, E. Landais. Au 15 novembre 1896 ; six de plus. Le 1er aout 1897 les effectifs montent à 24 musiciens et passent à 35 le 4 juin 1898. Ce bond a été provoqué par l’effet retentissant du concert du jour de pâques de la même année où l’on a joué la marseillaise, l’hymne russe, le Kremlin…

Amendes.

Pour mettre sur pied une formation valable en si peu de temps il a fallu de la part du chef et des musiciens un travail et une discipline sérieux. En plus de la cotisation trimestrielle de 1f, les rentrées d’argent se font à l’aide d’amendes. 10 centimes pour un retard, 25centimes pour une absence non justifiée. Même le chef y était astreint. La grosse caisse est achetée en 1897 pour 70,25f. La commune va participer et allouer dès 1897 une somme de 50f.

Elle construira aussi un kiosque dont l’entretien sera au début à la charge de l’Union musicale. A partir de là, la commune connaîtra des fêtes de 14 juillet endiablées avec concerts, retraites aux flambeaux, bais… La guerre 14-18  marque une pause tragique mais la société va repartir et ajouter une corde à sa lyre : le théâtre. Les séances d’alors étaient interminables.

En 1928 par exemple ; rideau à 19h ; 1. Salut au président, pas redoublé par l’Union musicale ; 2. Conseil à Ninette, chanson par Mme Guibert ; 3. Le placard électrique, vaudeville en un acte avec Mlles Cadu et Decréon et MM. Jules et Henri Roy, Marcel Cadu et Georges Dessèvres ; 4. L’angelus de la mer, chanson par Mlle Cadu ; 5. Les rantzeau, drame en quatre actes avec Mmes Guibert, Lundy, Miles, Décréon,Moineau, Cadu, Bonneau, MM. Roger Fouquet, Gorges Dessèvre, Charles Lundy, André Humeau, Abel Hulliard (pépé moto) , Henri Roy, Robert Piet, Marcel Cadu.

Après l’entracte et la suite de la pièce ; 2.M. Charles Lundy dans son répertoire ; 3. Les voix qui chantent, chanson par Mlle Cadu ; 4.Mme Bigarot n’y tient pas, Vaudevilles en un acte avec Mmes Guibert et Lundy, Mlle Moineau, MM. Lundy, Fouquet et Dessèvre ; 5. Souvenance, valse chantée, La Gentille, polka par l’union musicale et après le concert grand bal…

Concert dimanche.

L’union musicale se manifeste aussi à l’occasion des fêtes et des concours où elle récolte de nombreux diplômes : premier prix d’exécution et premier prix de lecture à vus à Thouars … Saint Martin de Ré. Pour financer cette sortie en 1936 fut créé l’orchestre « Pibole jazz » qui glana suffisamment d’argent dans les bals alentours.

La guerre 39/45 laissa la société en veilleuse. Après une reprise de deux ans, en 1947, le chef fondateur Auguste Nivet laissa la baguette lourde de cinquante années de dévouement à la musique. Son successeur André Drouet maintiendra la tradition pendant 24 ans.

Pour commémorer le 90e anniversaire du premier concert de pâques 1898, l’Union musicale donnera, l’après midi du 24 avril un concert gratuit à la salle omnisports de Mauzé thouarsais à partir de 15 heures. On pourra l’applaudir sous toutes ses facettes : formation de défilé, formation de concert, orchestre genre nouvelle Orléans, bavarois, musette, toute formation de danse, chant choral. A 19heures, apéritif gratuit.

 

Article relevé dans la Nouvelle République du 20 avril 1988



21/08/2012
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