L'hôtel de Chauray défie les siècles (Saint-Maixent l'école)
Au cœur du secteur piétonnier de Saint Maixent l’école (DeuxSèvres), depuis plus de quatre siècles, sa silhouette épaulée comme une veste de tailleur des années cinquante, défie les années. L’hôtel Chauray, ce qui subsiste de l’ancien domaine de Chauray qui s’étendait jadis de la rue Chalons à la rue de l’audience, est aujourd’hui un centre culturel municipal.
Des expositions de peintures et de sculptures sont accueillies au rez-de-chaussée, quand à l’étage, affecté à la conservation des précieuses archives municipales, le nom d’un illustre archiviste Saint Maixentais, Alfred Richard, lui a été décerné en 1992.
Cette demeure, encore aujourd’hui magnifique, a été construite en 1531 pour Pierre Paen, sieur de Chauray. Ce sont deux maîtres-maçons de Saint Maixent, François Limousin et Jehan Faure, et deux charpentiers, Vincent Gobel et Gilles Passebon, qui se mirent à la tâche. Il en coûta au seigneur de l’époque 190 livres-tournois (7.980 franc-or de 1914), pour l’essentiel de la construction.
Le bâtiment central était entouré de deux avant-corps en forme de demi-tourelles dont une seule subsiste encore actuellement. Une construction latérale aujourd’hui supprimée, a laissé la place à trois étonnants contre-murs qui viennent épauler, soutenir une façade si solide qu’elle semble n’en avoir nul besoin. Des fenêtres qui furent à meneaux, des pierres blondes laissent imaginer ce que fut ce domaine avant la révolution. Ayant appartenu à la famille du Chesnede Vauvert, puis aux Chalmot, l’hôtel Chauray devint la propriété de M. Surimeau, puis en 1853, celle d’un maître-imprimeur, M. Reversé. Ses héritiers vendirent l’ensemble à la ville en 1921. Dans l’ancien verger du domaine transformé en square- celui du Souvenir Français- on a érigé le monument aux morts. L’hôtel Chauray abrita l’administration des postes jusqu’en 1950, avant de devenir un centre culturel très fréquenté.
Article relevé dans la Nouvelle République du 1. Octobre 1996.
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