Le palais des congrès à Parthenay ( 1970)
Du blé à la culture…
Arrivé à l’âge adulte le palais des congrès de Parthenay connaît une seconde naissance, avec actuellement d’importants travaux. L’occasion de revenir sur la construction de ce colosse de béton, il y a 35 ans.
Depuis plusieurs mois, le palais des congrès connaît de lourds travaux de restructuration et de mise aux normes. Au moment de sa construction il y a 35 ans, il suscita envie et jalousie de la part des grandes villes : on était alors en admiration devant un « must » en matière de culture et d’équipements techniques. Le projet de ce véritable temple de la culture aura pourtant usé trois maires ! L’idée initiale qui en revient à Robert Bigot, a été reprise par Guy Marchand puis concrétisée par Armand Jubien (après de très longs débats entre 1966 et 1969). Il faut dire que l’enjeu était de taille…
Sur ce même site, on édifia en 1861 une halle a grains transformée en 1924 en théâtre municipal. Ce dernier est fermé en 1958 pour des raisons de sécurité. Pour leurs manifestations, les parthenaisiens doivent alors se rabattre sur le Rex, la justice de Paix ou la partie arrière du marché couvert. La construction du palais des congrès devient donc une nécessité. Les plans sont signés des architectes Maréchal (de Paris) et Le Sauter (de Niort).
Dès octobre 1967, la société Soletco (de la ville du Clain) réalise les premiers sondages. Le 23 janvier 1969 le conseil municipal valide le budget prévisionnel de 3.487.700 francs. Les travaux dureront 18mois.
Le palais des congrès est encore dans les cartons que le spectacle est déjà là… Dés le 4 février 1969, on arase et on aplanit l’ancien square Bigot. Le 11 avril débutent officiellement les travaux de terrassement. D’énormes engins charrient plus de 2.500m3 de remblais ! Situé dans les anciennes douves de la ville, le terrain reste très instable et hétérogène : en conséquence, on creuse 90 puits de sept mètres de profondeur dans lesquels on coule du béton. Le gros œuvre (50% du coût total) est réalisé par les entreprises Renaudeau (de Parthenay) et Musset (de Laubreçais). Une grue géante de 36 mètres de haut et pesant 80 tonnes vient leur prêter main-forte.
Des chiffres qui frôlent la démesure…On retourne à la raison dans la semaine du 9 janvier 1970. Les travaux sont interrompus pour cause de froid…Pourtant, le mercredi 15 et le jeudi 16 avril, se déroule l’opération la plus spectaculaire : la pose de la toiture.
Une grue venue spécialement de Rennes soulève 20 « coques » en béton précontraint de 12 tonnes et 22 mètres de long chacune. Une toiture inspirée du modèle de la gare Montparrnasse de l’époque. Le public est admiratif. Le décor est enfin planté…
LaurentFleuret.
Article relevé dans la Nouvelle République du8 décembre 2005.
A découvrir aussi
- Le monument aux morts de Cersay
- Le monument des mobiles de 1870-71 à Thouars
- Diaporama sur le château de Bressuire.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 13 autres membres