Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

 Les landes de l’hôpiteau plus souvent appelées «les communaux», propriété de la commune de Boussais, constituent un milieu naturel rare en Poitou-Charentes. Leur particularité réside dans le présence sur 18 hectares de plus de 250 mares, dont l’origine est due à l’extraction d’argile; une tuilerie est d’ailleurs toujours en activité. Une végétation particulière et rare recouvre le site: la brande. De nombreuses espèces végétales et animales y trouvent refuge: oiseaux, batraciens (tritons et grenouilles) et plus de 30 espèces de libellules.

Les landes étaient autrefois entretenues par les pâturages et la coupe de la brande utilisée pour construire des «loges», ou comme bois de chauffe. L’abandon de ces activités a conduit à une présence de friches sur le site et à l’accumulation d’atterrissements dans les mares au détriment de la faune et de la flore.

 Le syndicat intercommunal Environnement et Tourisme et la commune de Boussais, en partenariat avec le conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes, ont donc décidé de préserver ce patrimoine et le faire découvrir au public.

Une première étude en 1992 présentait l’intérêt écologique du site. Une seconde en 1996 sur le terrain proposait la nature des travaux nécessaires à son aménagement et à sa gestion.

Cette année, le SIVU conduit par Serge Moueix a entrepris la coupe de la brande sur deux espaces. A titre expérimental, un pâturage avec chèvres et moutons prendra la place. Un entretien régulier des chemins ouvrira les lieux au public pour la promenade dans les zones autorisées.

Le projet a été présenté dernièrement par Raphaël Grimaldi,chargé de mission au conservatoire régional des espaces naturels du nord des Deux-Sèvres. Il était accompagné de Tony Bailly du CPIE Gâtine poitevine qui a exposé son programme pédagogique, et de Laurent Fonteneau, directeur du CREN.

Le maire de Boussais, Jean Morin, après avoir fait l’historique des «communaux» a rappelé l’intérêt de sa commune attend ce projet en attendant l’arrivée du public qui découvrira les innombrables richesses des landes de l’Hopiteau.

Article relevé dans la Nouvelle République du 22 septembre 1999.