Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

 Les 154 résidents de la maison de retraite d’Argenton-Château ont écourté leur sieste journalière puisqu’à 15 heures avait lieu les premières portes ouvertes.

Les amis, les parents, mais aussi beaucoup de petits et arrière petits enfants étaient présents. Sous l’égide du directeur, Guy Marie Aubineau, ils ont découvert le réaménagement de l’ensemble des bâtiments « Actuellement, nous tournons avec une centaine d’employés, dont 74 postes budgétés. Depuis une dizaine d’années, la qualité de nos soins nous a permis de fêter deux à trois centenaires par an, affirme Guy Marie. Nous sommes le premier employeur de la commune. »

La fête fut également l’occasion de revoir l’histoire de la résidence. Claude Elzéard, comte de Châtillon et baron d’Argenton Château, obtenait, en 1695, des bénédictins de l’église Sainte Radégonde pour y installer l’hôpital. En 1707 seuls les habitants de la paroisse dépendant de la baronnie de Mauléon étaient admis, les incurables étaient exclus.

De 1695 à 1757, on retrouve les noms des directeurs et gouvernantes de l’hôpital, à savoir Jacques Antoine du Temps, Mme Mac-Cathy, Mlle Lamy, François de Faherty, cordelier originaire d’Irlande.

Les bâtiments, de 1793 à 1795, furent ravagés pendant les guerres de Vendée et l’hôpital ne fut rouvert qu’en 1807 par MmeHurtaut (sœur de la communauté de la Fougereuse). De 1823 à 1890, l’établissement ne comptait que seize lits. De 1933 à 1943, les soeurs de la sagesse quittent l’établissement et les bâtiments, se transforment en hôpital civil.

Des réfugiés de Normandie y furent hospitalisés et l’on compte une vingtaine de naissances (réfugiés ardennais en 1940). 1954 : inauguration d’un nouveau pavillon 30 lits dénommé Brémaud-Maurineau(bienfaiteurs). De 1965 à 1977, construction des bâtiments Buanes,Papin,Pasquet et après le départ des sœurs, un nouvel édifice qui se nomme Rabier-et-Gillot.

Article relevé dans la Nouvelle République du 15 septembre 2002