La chapelle en ses pierres vieillies (St-Jean de Thouars 2000)
La chapelle de Saint Jean de Thouars est modeste et hautaine. Minuscule et très haute si elle se haussait du col. La partie la plus ancienne (coté du lavoir) date du XVIIe, et elle a moins souffert que l’autre portion du XIXe. Le rajout plus récent était lézardé, un enduit a rendu au monument son caractère austère et minéral. Les pierres très endommagées ont été remplacées, artificiellement vieillies, tachées, parfois volontairement ébréchées pour que la restauration ne saute pas aux yeux, pour qu’elle se fonde dans la patine originale. Des vitraux discrets aux nuances fluides, et à la façon ancienne, ont remplacé le vitrage vulgaire. L’ensemble a coûté 500.000 f (16.000f de subvention ont été obtenus de l’Etat, des conseils général et régional)
Sur la façade, on peut voir désormais les armes des abbesses de jadis. Elles ont été retrouvées dans l’angle d’une ferme ancienne et reproduites ici. Elles représentent les fleurs de lys royales, la crosse papale (tournée car l’abbaye de Bonneval implantée ici était peuplée de femmes), et des feuilles de chêne vert.
On n’est pas sûr qu’il s’agisse en réalité de chêne vert, mais il était fréquent que les abbayes bénédictines en possèdent. Un arbre qui symbolise la force de l’éternité.
Elpéache.
Article relevé dans la Nouvelle République du 11 octobre 2000.
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