Les secrets des carolingiens (Melle)
Pendant deux semaines, Florian Tereygeol, chercheur au CNRS, mènera des expériences concrètes aux mines d’argent pour tenter de percer les derniers secrets des techniques de soufflerie à l’époque carolingienne. En 1997, il expérimentait l’abattage au feu en 1999, il faisait les premières expériences sur la métallurgie. L’an dernier, il affinait la coupellation de l’argent. Depuis plus de six ans, Florian Tereygeol qui après sa thèse à la Sorbonne est devenu chercheurs au CNRS, vient reconstruire la chaîne de la métallurgie du monde carolingien. Cette année, il est encore là pour quinze jours avec une équipe d’une dizaine de personnes pour poursuivre ces expériences devant les visiteurs des mines d’argent. « Avec ces expériences, nous réunissons recherche et animation. En sortant de la mine, les visiteurs peuvent voir directement ce que viennent de leur expliquer les guides. Nous allons une nouvelle fois reconstituer la chaîne du plomb à l’argent. Certaines sont spectaculaires et c’est vraiment magique » explique le jeune chercheur. Son nouveau défi va être de construire un four plus gros pouvant contenir 30 kilos de plomb.
« L’an dernier, la dernière étape, la coupellation, a été réussie mais avec une petite quantité. Là, nous construisons un plus gros four et allons essayer des techniques de soufflerie. A l’époque carolingienne, d’après les gravures, on peut estimer que les fours pouvaient contenir jusqu’à 500 kg. Il nous reste donc encore du pain sur la planche pour percer les derniers mystères et avoir une maitrise égale à la leur » déclare Florian Tereygeol. Il va également travailler pour la première fois sur d’autres métaux comme le cuivre argentifère ou la réduction du fer. Ces animations sont comprises dans le prix de la visites des mines d’argent et n’entraînent aucun supplément.
B.G
Article relevé dans la Nouvelle République du 28 juillet 2002.
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