Vieilles figures d’autrefois : Abel Goirand (Thouars,1928)
En 1740 naquit à Angers, de Abel ElieGoirandet de dame Jeanne GenevièvePoirierson épouse, un enfant du sexe masculin qui reçu les prénoms de Abel Antoine.
Que fut l’enfance du jeune Abel, nous ne le saurons sans doute jamais, mais nous le retrouvons à Thouars bien avant 1795 – Peut-être fut-il le successeur d’EdmondGoulde, Irlandais, comme prieure de Saint Laon, place Qu'occupa au début du XVIIIe siècle, RégnierDesmarais, secrétaire perpétuel de l’académie française.
AbelGoirandfut une curieuse figure et nous avons voulu la mettre un peu en lumière.
Nos recherches à son sujet sont encore incomplètes, mais nous y reviendrons ultérieurement.
Nos recherches actuelles nous permettent de placer pour la première fois Goirand en 1786.
Sur un document de musée, concernant la création de Thouars d’une loge maçonnique, nous trouvons parmi les signataires de procès verbaux de la loge de « l’étroite union », le nom de Goirand : il avait alors 46 ans et faisait à la loge, les fonctions de maître des cérémonies.
Le 6 avril 1788, il est nommé vénérable ; dans la même année, il obtient le titre de chevalier Rose-Croix.
Nous ne savons ce que devint ce prieure de Saint Laon, BerthedeBournizeauen parle de la façon suivante :
« En 1795, AbelGoirand, génovéfain, prieur de Saint Laon, faillit, à la même époque, être massacré dans la ville. On le conduisit en prison et on le chargea de chaînes ; en lui mettant les fers aux pieds, un serrurier le blesse, le malheureux pousse un cri. « Tais toi, prieur, ce ne sont pas là des bas de soie »Goirandallait être massacré lorsqu’il fut remis en liberté par les grenadiers. »
Nous ne voulons pas affirmer la véracité de ces dires tant Berthe deBournizeauest sujet à caution.
Goirandpartit ensuite en Espagne et ne revint à Thouars qu’au 18 brumaire an VII.
Après le concordat de 1801, il fut nommé curé de Saint Médard.
Nous retrouvons AbelGoirand, en loge à la reprise des travaux de « l’étroite union » en 1808.
En juin 1805,Goirandest parmi les signataires d’un compte rendu de la réception à Thouars du général sénateurde Vauboisle 4 Messidor an 13, réception que nous avons relatée ici les 20 et 21 décembre dernier.
Sur les registres de l’état civil de la mairie de Thouars nous avons retrouvé, à la date du 15 janvier 1809, l’acte de décès de ce prêtre franc-maçon, qui fut très regretté et de ses paroissiens et de ses frères.
Ses obsèques eurent lieu le lendemain 16 janvier 1809, et sur sa tombe plusieurs discours furent prononcés – nous n’avons retrouvé trace que de celui de M.Richou, maire de l’époque.
C’est un morceau d’architecture un peu emphatique, mais d’une très grande valeur littéraire.
Toutes les vertus du pasteur « qui ne prononça jamais que des paroles de sagesse et de paix » furent rappelées, et un curieux rapprochement entreFénelonetGoirandmériterait d’être reproduit par la suite quand nous reviendrons sur cette vieille figure thouarsaise que nous regrettons de ne pouvoir que faiblement estomper faute de renseignements plus complets actuellement.
A .B.
Article relevé dans a France de Bordeaux et du centre ouest, année 1928.
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