Visite de la maison natale du bienheureux Théophane Veinard (Saint-Loup sur Thouet 1983)
Nul n’est prophète en son pays. La renommée de Théophane Vénard, né à Saint Loup sur Thouet en 1829, et martyrisé en 1851 au Tonkin, ne dépasse guère les rives du Thouet. Il paraît fort mal connu dans les autres contrées de la gâtine. En revanche, son nom, et donc son village est une référence pour bon nombre de chrétiens en France.
En entamant la restauration de sa maison natale, une magnifique demeure tout près de l’église, les habitants de Saint Loup, sous l’impulsion du père André, avec l’aide financière du conseil municipal et du conseil général, font une double œuvre : ils redonnent du cachet à un bâtiment magnifique et vont permettre aux nombreux admirateurs du saint homme de connaître sa vie là où il a laissé tant de souvenirs.
Toute la façade et les murs extérieurs ont donc été ravalés par des professionnels, d’une manière exemplaire. Depuis le début du mois de décembre, quinze à vingt hommes, des habitants de la localité, se relaient pour redonner à toutes les pièces leur caractère d’antan. Ce travail patient et minutieux sera terminé pour le 1er mai, où toute la journée, de 11h à 18h, les habitants de la région pourront visiter la maison transformée pour la circonstance en musée.
Mais il ne s’agit pas uniquement d’un musée puisque les nombreuses salles ainsi libérées seront mises à la disposition du public pour le catéchisme et diverses réunions.
Théophane est le second des quatre enfants de l’instituteur et organiste de Saint Loup. Sa vocation naît très tôt sur les coteaux, à l’image du missionnaire Charles Cornay, prêtre du diocèse de Poitiers, décapité au Tonkin.
Un homme de caractère.
Avec facilité et acharnement, il accomplit ses études religieuses au collège de Doué la Fontaine, puis au séminaire de Poitiers. Poursuivant son rêve d’enfance, il entre finalement à la société des missions étrangères de Paris et devient prêtre en 1852. Cette même année, il revient sur les bords du Thouet et fait ses adieux solennels à sa famille : c’est décidé.
Après un long périple à travers le monde, il arrive à Anam (actuel Vietnam).Pendant sept années, il y exerce son ministère, épousant le mode de vie asiatique, assimilant la langue. Finalement, il est arrêté en Novembre 1840et exécuté le 2 février de l’année suivante.
Ainsi, des rives du Thouet aux rives du Mékong, une vie s’est-elle écoulée en un peu plus d’un quart de siècle. Depuis le souvenir de Théophane Veinard à dépassé le cadre des traditions locales. En restaurant sa maison natale, le père André et ses aides bénévoles entendent-ils revenir au point de départ d’une vie ? Ils contribuent en tout cas à la vie locale.
Article relevé dans la Nouvelle République du 24 Avril 1983.
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