A Fontevrault, la duchesse Eléonore a signé la charte de la ville de Niort (1203)
Le futur chef-lieu des Deux-Sèvres était déjà au moyen âge un centre commercial connu avec son port relié par la Sèvre-Niortaise à l’Atlantique via le port de Marans. Les laines du Poitou, le commerce des soies-en attendant le cuir et la tannerie-les blés de la plaine faisaient l’objet de nombreuses transactions. Depuis bien longtemps déjà les actives foires de la Saint André attiraient sur le bassin de la Sèvre-niortaise (fleuve côtier) les bretons aussi bien que les normands et les gascons.
La charte royale qui devait consacrer en la ville de Niort (alors à l’intérieur des remparts), une cité marchande dotée ainsi de privilèges royaux de libertés commerciales de franchise d’impôts, laquelle n’a pas été hélas reconduite par la république…
Un événement particulièrement important pour la prospérité niortaise (voir la question Sud N°1 du jeu A vos Sèvres) s’est produit en 1203 : la charte datée de Fontevraud, dans le Maine et Loire, fut signée par la duchesse Eléonore (Aliénor d’Aquitaine) octroyant à la ville une complète franchise et des libertés déjà accordées seulement croit-on à Rouen. Ce parchemin donnait aux niortais le droit d’être gouvernés par des magistrats de leur choix. C’était déjà le début d’un suffrage. L’événement de cette remise de charte est évoqué par une fresque magnifique (due à Fouqueray) environ 6m², hautement colorée avec les costumes du XIIe siècle. Chaque réunion du conseil municipal présidée par le député-maire socialiste de Niort fait siéger les élus locaux sous la protection d’Aliénor (dont le tombeau gît à Fontevrault au côté de celui de Richard cœur de lion).
C’est 362 ans après la charte d’Eléonore que Charles IX dotait d’une juridiction spéciale les marchands de Niort sous la forme d’une cour consulaire qui allait devenir en 1790- avec la République- Le tribunal de commerce, lequel n’a jamais cessé de siéger depuis.
Ajoutons que vers 1550, Charles VII avait lui aussi voulu favoriser Niort en dispensant d’impôts les foires royales du 6 février, du 6 mai du 30 novembre, et de la Saint Jean Porte-latine chère aux imprimeurs. Les trois premières de ces foires existent toujours mais les deux premières sont décalées. Une seule demeure à sa date royale, c’est la Saint André du 30 novembre.
Article de la Nouvelle République du?
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