Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

Avant que ne soient engagés les travaux d’aménagement du centre pêche, la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) a voulu s’assurer que les 86  hectares acquis par la communauté de communes du Moncoutantais ne recelaient pas de traces intéressantes de civilisations anciennes. Il est vrai que, par sa situation dans la vallée de la Sèvre Nantaise, le site présentait assez d’atouts naturels à nos ancêtres pour les inciter à s’y établir. Elle a donc commandité l’AFAN (association pour les fouilles archéologiques nationales) pour mener ses investigations sur le terrain.

« Notre mission consiste à examiner le sous-sol des lieux, en plusieurs endroits représentant de 5 à 10% de la superficie totale et à rendre compte » explique Nicolas Petorin, l’un des deux techniciens de l’association. Le mode opératoire ? Une pelle mécanique décalotte la couche de terre végétale en ouvrant une tranchée de deux mètres de largeur et fait apparaître la couche argileuse. En suivant la progression de l’engin, Nicolas Pétorin et Eric Bayen explorent les poches de sédimentation susceptible de révéler que les vestiges de civilisations du passé.

A la fin de leur mission, prévue pour une durée de trois semaines, l’AFAN remettra son rapport à la DRAC. y seront relevés et décrits les indices ayant valeur scientifique, voire financière, qu’elle aura pu trouver. En fonction de leur intérêt, l’administration peut prescrire des fouilles plus poussées permettant d’identifier la nature de l’ouvrage, son importance, son état de conservation, etc.

Pour l’instant, à part les traces de fossés ayant pu border une voie ancienne, rien n’a été mis à jour. Mais l’opération n’en est qu’à ses débuts, les travaux d’investigation vont se poursuivre ces prochaines semaines. Aussi, le chantier reste t-il interdit au public.

Article  relevé dans la Nouvelle République du 2 novembre 1999.