Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

Le département revient à Oiron (1993)

 

Le conseil général avait boudé le château d’Oironet son exposition d’art contemporain. Il revient à de meilleurs sentiments.

L’inauguration de l’exposition du consortium de Dijon, en 1991, ne s’était pas très bien passée au château d’Oiron. Parmi les invités venus y découvrir les œuvres d’art contemporain, beaucoup s’étaient amusés de l’animation qui régnait ce jour-là. En particulier, durant le long «happening» quand un musicien en queue de pie a soigneusement astiqué son piano… D’autres n’ont pas trouvé cela vraiment drôle, à commencer par le préfet, le président du Conseil général et d’autres conseillers généraux.

Depuis cette inauguration originale, il y avait comme une brouille entre le département et l’association pour la promotion de l’art contemporain au château d’Oiron.

«C’est vrai que cette inauguration avait été assez provocante. On n’a pas l’habitude de voir des musiciens monter sur leur piano!», Reconnait Jeanine Lucas. Mais cette brouille est sur le point de prendre fin.

Au cours de la dernière assemblée générale de l’association, jeudi dernier à Thouars, un accord a été de nouveau possible entre Oiron et le département.

Un atout touristique.

Par la voix de Jeanine Lucas, le Conseil général s’est dit prêt à s’investir financièrement:

«Nous sommes d’accord pour attribuer une subvention importante qui sera décidée ces jours-ci. Nous voulons développer des pôles d’attraction touristique dans les Deux Sèvres: le Marais Poitevin et Bougon sud, Oiron au nord et peut-être un jour Saint Marc la Lande et son Musée d’art sacré au centre. En plus de cet engagement, c’est un vaste programme d’aide au tourisme qui sera lancé.»

Janine Lucas se déclare également enchantée par les œuvres des commandes publiques, qui ne seront dévoilées au public qu’en juin prochain: «Nous nous sommes mis d’accord avec l’association pour qu’il y ait des expositions plus accessibles que celle du consortium de Dijon.»

De plus, ces œuvres, qui vont constituer la collection permanente du château, ont été commandées spécialement par Jean Hubert Martin. Il faut donc s’attendre à des œuvres qui entretiennent des relations étroites avec l’histoire, l’architecture ou le cadre du château d’Oiron. On peut déjà le voir avec «Les chevaux» de Georg Etti, qui semblent nés d’une restauration, ou bien l’œuvre de Ruteau, dans la chambre du roi qui passe quasiment inaperçue au premier regard, alors qu’elle occupe un pan de mur…

De son côté, la région, qui a toujours soutenu Oironet son exposition, espère créer, l’évènement en juin prochain. Selon les souhaits de Jean Pierre Raffarin, la chorégraphe Régine Chopinot, de La Rochelle, pourrait venir danser le 24 juin. Le lendemain, un pré vernissage serait offert aux seuls habitants d’Oiron, comme les années passées. Enfin, le vernissage officiel et en grandes pompes se déroulerait le 26 juin. Pour découvrir enfin ces pièces des collections permanentes qui ont enthousiasmé Janine Lucas.

 

 

Eric Berbudeau

 

Article relevé dans la Nouvelle République du 17 février 1993.



22/08/2012
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