Le service de santé de Partenay dans les années 1900
Au chevet des Parthenaisiens…
La réforme de l’assurance maladie est en pleine discussion. L’occasion de se pencher sur les professions de santé à Parthenay dans les années 1900. Les préoccupations sont différentes, mais les difficultés restent les mêmes…
Au début du XXe siècle, Parthenay ne compte même pas dix médecins. Pêle-mêle, on peut citer les Dr. Léopold Bourdeau (boulevard de la Meilleraye), Joseph Breffeil (place Picard), Hyacinthe et Charles Gaillard (rue du Marchioux), Alexandre Rousseau (rue Bombarde) et Henri Seguin (rue de la poste). Sans oublier le célèbre Dr Ernest Chambard (chirurgien de l’hôpital ou encore le médecin major du 114e R.I ? René Deniau, installé à la caserne Allard. Outre leurs consultations, certains d’entre eux exercent des fonctions particulières. Le Dr Rousseau est aussi « médecin inspecteur chargé de la protection des enfants du 1er âge, de l’assistance médicale gratuite, de la vaccination et des épidémies du canton de Parthenay ». Le Dr Seguin, lui, est délégué du service départemental de désinfection. Les pharmaciens, quant à eux, sont plutôt installés dans le centre ville. Jules Belliver tient son officine rue Jean Jaurès (actuelle boutique de Philippe Gaudin).
Eugène Cordier est implanté au carrefour du même nom (actuelle pharmacie Abgrall). La pharmacie de Lucien Robert, place des bancs, sera reprise plus tard par la famille Lambert. Quant à Jules Piau (actuelle pharmacie Dabot), qui fut aussi maire de Parthenay, il a exercé jusqu’à l’âge de 82 ans, entre 1896 et 1951 rue de la Saunerie ! Toutes ces officines étaient inspectées deux fois l’an par Jean Edmond Larrivoire, commissaire de police de Parthenay, qui procédait alors a des comptes d’apothicaire et veillait à leur bon état sanitaire.
Dans les années 1900, les sages-femmes (Mmes Airault, Chastang, Cluzeau, Tribon et Genin), exercent encore à titre privé chez les particuliers. A la même époque, on ne compte que deux chirurgiens dentistes : Jean Bouchet (rue du Bourg Belais) et Camille Ducos (avenue de la gare). De quoi avoir une dent contre la pénurie de cette corporation…
Tous ces médecins sont vite devenus des notables. Vers 1910, le Dr Seguin est par exemple devenu président de la Société des pêcheurs à la ligne de Parthenay (future brème parthenaisienne). Le dentiste Camille Ducos fut même l’un des précédents du SAP. Dernier clin d’œil ; en 1914, on ne compte que 37 abonnés au téléphone sur Parthenay. Seuls les pharmaciens Bellivier, Cordier et Robert ont le téléphone. Contrairement aux médecins, ce qui paraît aujourd’hui inconcevable…
Laurent Fleuret
Article de presse relevé dans la Nouvelle République du 3 mars 2005.
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