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A Saint Aubin de Baubigné, les rochers de granit sculptés et gravés des Vaulx n’ont pas encore révélé  leurs secrets ? Ils dateraient de l’époque néolithique et seraient un site unique en France.

 Enfin il semble que les autorités administratives s’intéressent au site des rochers des Vaulx à Saint Aubin de Baubigné. La DRAC pointe son nez, des étudiants projettent une étude synthétique des précédentes et timides recherches déjà effectuées sur les rochers et la municipalité de Mauléon envisage d’acheter une partie des terrains actuellement en vente, où sont situées ces roches granitiques.(1)

Ces rochers, découverts en 1876, dateraient de l’époque néolithique, ce qui laisse à penser que la pierre à été taillée par de la pierre. Aucun outil n’a d’ailleurs été retrouvé à proximité du site des Vaulx, sinon quelques silex. On pense également que les rochers ont été gravés sur place.

Ils s’étalent sur une surface d’environ 1,2km mais certains ont dû être dérobés. D’autres ont été transportés au musée mauléonais de manière à être conservés en lieu sur. Et puis fin XIXe, début XXe, l’abbé local Gabard à fait expédier plusieurs rochers à Saint Germain en Laye auprès des chercheurs qui devaient en étudier l’origine. Mais aujourd’hui, ces rochers sont toujours en région parisienne et ils seraient laissés à l’abandon dans des douves, selon Gilles Godet, président de l’office du tourisme du pays mauléonais.

Enfin, d’autres rochers sont visibles au musée de Périgueux. « Tout ces rochers ne pourront revenir à Mauléon que si le BRAHM devient un musée classé, de type communal par exemple », explique Yves Maudet, responsable dudit Musée, passionné et expert d’histoire locale.

Bien avant Saint Aubin.

« Non loin des rochers on a retrouvé des souterrains refuges avec beaucoup de débris de briques. C’étaient des habitations, ce qui veut dire qu’il y a eu ici des habitants bien avant la création du bourg de Saint Aubin de Baubigné », commente Y. Maudet qui précise que « le classement des monument historique des rochers n’a été réel qu’en 1982, sous le ministre JackLang, alors que la première demande de classement a été faite en 1912 par NarcisseGabillaud »

Selon Gilles Godet, « On serait plus près de Niort ou du Puy du Fou, il y a longtemps que le site serait exploité. ».

Mais les nouvelles sont bonnes. La DRAC envisage de recenser tous les rochers et de les présenter en 3D pour les réimplanter à leur place originelle et avoir une vue générale du site.

Et peut-être qu’enfin on pourra comprendre la signification des ronds, croix, rectangles ou autres étoiles qui sont depuis des millions d’années gravés sur ces rochers ont l’histoire est tout entière à écrire et dont l’exploitation touristique reste à créer. Une destinée pour ces rochers qui seraient amplement méritée quand on sait que ce site est unique en France, et que des similitudes n’ont été trouvées de part le monde qu’au Luxembourg et en Amérique du Sud, notamment en Guyane.

Véronique Girardeau.

(1)Une partie intéressante des terrains sur lesquels sont situés les rochers, a été vendue l’an dernier, sans que la mairie, ni l’office du tourisme du pays mauléonais n’en aient eu vent par la SAFER. L’ensemble du site est donc pour l’instant sur des propriétés privées.

Article relevé sur la Nouvelle République du 26 aout 2002.