Notre Dame n’a pas livré ses secrets (Niort 1992)
L’église Notre Dame est l’un des trois monuments classés avec le donjon et le pilori qui appartiennent à la ville de Niort.
C’est pour cette raison que le maire Bernard Bellec, a pris l’arrêté de suspension d’ouverture de cet édifice à la suite d’une visite de la commission de sécurité.
Hier en fin d’après midi une réunion s’est tenue sur les lieux afin d’étudier en concertation quelle suite allait être donnée à cette interdiction qui ne manque pas de provoquer une vive émotion chez les ouailles du père Georges Bouchet.
L’église Notre Dame a une capacité de 1.200 places assises: on se contente pas de prières pour assurer la pérennité de cet édifice religieux qui a déjà subi les outrages du temps en 1910 avec l’écroulement d’une partie du chœur.
L’expert du cabinet Delfosse de Paris veut apaiser l’impatience du père Bouchet qui souhaite sur le champ une description des dangers.
«Nous ne connaissons pas la qualité des matériaux qui composent les piliers, explique l’expert, et nous ne savons pas encore si les fissures sont anciennes ou récentes.»
Représentant le maire, Gilles Frappier, délégué à l’aménagement Urbain, accompagné de Alain Touzot, ingénieur à la ville de Niort, souligne divers points de réflexion: quels sont les travaux à réaliser, leur coût et peut-il avoir des travaux provisoires autorisant une ouverture totale ou partielle de l’église?
Le cabinet d’expertise précise que pour définir les travaux nécessaires il faut avant tout pratiquer des investigations complémentaires.
Ce qui n’est pas simple pour un édifice dont les fondations remontent au XIIe siècle rappelle l’architecture en chef des Monuments Historiques, M. François Jeanneau. Il faudra également découvrir les caractéristiques de la pierre.
Il est évident que ce n’était pas en une réunion dans le «chœur» du problème que l’on allait connaître les réponses à ces nombreuses interrogations.
L’église Notre Dame restera fermée jusqu’à une véritable expertise scientifique.
Espérons que l’on ne devra pas avoir recours au carbone 14.
Article relevé dans la Nouvelle République du 25 juin 1992.
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