Archives & Dossiers du Poitou-Charentes

Le dimanche 6 janvier 1709 un froid comme il n’existe plus sévissait dans nos régions.

De nombreuses personnes trouvèrent la mort à cause de cet hiver.

Parmi les victimes se trouvait l’ancien prêtre de Thouars, Pierre Bouillaud, âgé de 78ans qui succomba à une congestion causée par ce froid.

Les animaux et les plantes ne furent pas plus épargnés, nos campagnes étaient couvertes d’oiseaux morts, gelés par le froid.

Un adoucissement du temps survint au début février, redonnant un peu d’espoir aux plus déshérités. Mais le 22 février, l’hiver refit son apparition, encore plus intense que la première fois.

Cette fois-ci, tout fut anéanti dans les campagnes, et comme si l’hiver n’avait pas assez sévit, les maladies et la famine le remplacèrent.

Dans l’année 1710 on ne récolta rien d'autre qu’une maigre quantité de seigle d’une si mauvaise qualité que ceux qui ne moururent pas après l’avoir mangé, en devinrent gravement malades. Plus de 500 thouarsais, de tous âges et de toutes conditions, furent enterrés hâtivement dans les cimetières de la ville afin d’éviter les épidémies.

Parmi les victimes se trouvait le seigneur de Soulièvres, âgé de 77ans, et qui était venu dans la cité pour rendre visite à des membres de sa famille.

Aujourd’hui, les hivers sont beaucoup moins froids, mais cela n’empêche pas ceux-ci de faire encore des victimes parmi les plus déshérités, dans une quasi indifférence totale.

Ainsi les années et les siècles passent…. et se ressemblent.

Source:

Journaux locaux années 1920