Un séminaire pour Bélisaire Ledain (Parthenay 1997)
Bélisaire Ledain s’est éteint il y a juste cent ans. Pour éclairer notre lanterne, une table ronde va mettre en lumière sa vie et la portée de son œuvre.
Pour le quidam gâtineau qui s’intéresse un tant soit peu à l’histoire de son « pays » et malgré la brume qui envahie parfois celui-ci, le nom de Bélisaire Ledain n’a rien de vaporeux. La vie – de ce chroniqueur reste liée à sa terre natale, qu’il a beaucoup gâtée.
Son parcours professionnel se découpe en trois chapitres. Né le 6 mars 1832, il est licencié en droit dès 1854. S’il est avant tout avocat, Ledain a également laissé son empreinte en tant que conseiller de préfecture (de 1870 à 1877). Le troisième volet de sa personnalité reste le plus « médiatique » : préférant le récit historique aux joutes oratoires, il a surtout marqué le monde de la recherche historique et archéologique de la seconde moitié du XIXe siècle. Il s’investit au sein de grandes sociétés savantes : Société française d’Archéologie, Société des antiquaires de l’ouest, Société de statistiques des Deux Sèvres. Mais son grands dada demeure la Gâtine : après son « histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine et du Poitou »- son premier galop d’essai en 1858 –il franchit une nouvelle barrière littéraire avec « La Gâtine historique et monumentale » . Publiée en 1876, elle reste son œuvre majeure.
Rattrapé par le sommeil éternel le 15 mai 1897, il ne pourra pas mettre la dernière main à son « Dictionnaire topographique des Deux Sèvres ». Celui-ci ne sera achevé qu’à titre posthume.
Bélisaire à livre ouvert :
La fédération des Sociétés Savantes des Deux Sèvres, la Société historique des Deux Sèvres et Patrimoines en Gâtine ont concocté pour samedi prochain une table ronde intitulée « Autour de Bélisaire Ledain, la Gâtine et ses historiens ». Au menu de celle-ci, la personnalité, la vie et l’œuvre de cet historien constitueront le plat de résistance. Le tout replacé dans le contexte scientifique mais aussi social et politique de l’époque.
Pour pimenter les débats, on fera aussi le point sur la recherche historique et archéologique touchant Parthenay et la Gâtine depuis un siècle. Comme dessert, cent ans tout juste après la disparition de Ledain, l’association « patrimoine en gâtine » dévoilera officiellement la réédition de l’ouvrage de George Beechin, « Une société rurale dans la France du Moyen âge, la Gâtine au XIe-XIIe siècles » dont la traduction a été assurée par Andrée-Jeanne Gilabert.
Les interventions de Pierre Arches, Albéric Verdon, Frédéric Dumerchat seront les ingrédients de cette soirée. Ces derniers traiteront aussi bien de la vie de Ledain que de ses inspirateurs, ses influences politiques mais aussi des aspects parfois polémiques de son œuvre. Sans oublier, avec Daniel Bourdu et Marie Bonnifait, son sujet favori ; la gâtine et son histoire au XVIIIe siècle.
Un après midi placée sous le haut patronage de Jacques Peret, professeur d’histoire moderne à l’université de Poitiers.
Laurent Fleuret.
Article relevé dans la Nouvelle République du 14 octobre 1997.
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